-Avec les raids en milieu désertique, surtout en moto non accompagnée, on aborde un domaine de DANGER. On y risque parfois SA PEAU! Soyez-en bien conscient lors de la préparation du raid et lorsque vous serez sur le terrain.
-Ne comptez pas sur des secours extérieurs: vous ne pourrez peut-être pas les contacter, et les autorités locales ne peuvent pas assurer la sécurité de tous les voyageurs qui parcourent leurs pays souvent très vastes! C'est d'ailleurs aussi vrai en France, quand vous y pratiquez des activités « à risques », n'est-ce pas? Comme en mer ou en haute montagne, quand vous vous engagez seul dans le sahara, vous prenez votre décision en toute conscience des risques encourus.
-Dans les raids accompagnés, ne vous laissez pas leurrer non plus par la présence d'un médecin: devant de graves blessures, il ne disposera que de moyens limités.
-Conclusion: ne comptez que sur vous-même. Ne pilotez pas comme en spéciale d'enduro, et soignez la préparation du bonhomme et du matériel!
En inter-saison (Avril ou novembre), et selon votre activité (marche, tout-terrain sévère), comptez sur une consommation totale en eau de 2 litres grand minimum par jour et par personne (vérifié) = boisson + cuisine; 4 litres seront plus "confortables"...
Attention, en été, ça peut monter à 8 ou 10 litres, voire plus, selon le temps et l'effort fourni...
De toutes façons, restez couverts! C'est difficile à comprendre, mais c'est la seule solution pour ne pas se déshydrater: faites comme les nomades! (des millénaires d'expérience...)
Vous pouvez repérer les puits sur les cartes, mais ça ne correspond pas souvent au terrain ! ils se comblent ou se tarissent parfois en quelques années et les nomades recreusent ailleurs...
Quand vous en rencontrez, n'hésitez pas à leur demander leur emplaçement (munissez-vous tout de même d'un délou!) Si des nomades sont sur plaçe, faites attention aux préséances, demandez l'autorisation...
Il existe deux sortes de risques liés à l'eau, selon que l'on considère l'eau de consommation, ou l'eau de baignade. Ces risques sont étroitement liés à la fréquentation humaine du lieu, au moment où l'on s'y trouve: au Sahara, ce sera sur ses franges, sahélienne notamment, et autour des agglomérations.
Outre l'eau de boisson, elle comprend les eaux de lavage des aliments crus, les glaces et les glaçons.
L'eau de consommation est le véhicule d'un certain nombre de maladies comme la typhoïde, le choléra, l'amibiase et autres maladies diarrhéiques, et les virus entériques.
Pour vous donner un ordre d'idée de la taille des micro-organismes attendus , un virus mesure entre 20 et 200 nanomètres (0,020 à 0, 200 microns ou micromètres) , une bactérie 2 microns (2.000 nanomètres) , et un protozoaire , par exemple la forme de résistance d'une amibe (le kyste) mesure quant à elle 10 à 20 microns (20.000 nanomètres , soit 0,020 millimètre) .
-Les bains peuvent exposer à plusieurs maladies notamment la bilharziose, la leptospirose, les maladies diarrhéiques.
-Les boues, de même que le sable, peuvent contenir des larves de parasites.
On doit éviter soigneusement :
Ça, c'est un problème important:
important pour conserver une bonne énergie, et surtout le moral!
En autonomie totale, en plus de l'essence, l'eau, les outils et les pièces de rechange, vos petites affaires personnelles, il vous faut emporter votre nourriture...
Il y a des solutions!
-les rations lyophilisées genre Décathlon: environ 3 à 5 € la ration pour 1 personne, c'est vite fait (eau très chaude, sans pertes), et tout à fait mangeable: on peut avoir de la viande, du poisson, et les sauces ne sont pas mauvaises.Laissez tomber le gaz ou l'alcool: le désert est rarement...désert! On trouve du bois partout. Ouvrez l'oeil quand même, dans certains coins vraiment déserts (hamadas et regs), il faut ramasser le bois dans la journée ou même sur plusieurs jours, là où on en trouve, et le transporter sur la moto comme on peut. Ne pas oublier allumettes et briquets!
Faire une bonne épaisseur de braise, sur une surface de 40-50 cms de diamètre; dans une gamelle, rajouter 250g de farine par jour, pour 2 personnes, 1/2 cuillère à café (5g/2) de
sel, 1/4 de sachet de
levure chimique.
Mélanger, mouiller progressivement jusqu'à obtenir une
pâte molle mais pas collante. Laisser reposer 1/4 d'heure. Astuce: saupoudrez toute la surface de la galette avec de la farine sèche, le sable ne collera pas. Vous mettez la moitié de la braise de côté;
répandez un 1/2 cm de sable propre sur la braise
Posez la pâte formée en galette sur le sable, recouvrez de sable, puis du
restant de braise.
Laissez cuire une 1/2 heure environ; avec un bâton, testez le son que rend la kessera: « toup-toup », comme dirait Théodore Monod, c'est prêt!
Époussetez le sable (j'ai vu des nomades la laver à l'eau, rapidement !): bon appétit!
Certains touaregs font leur taguella avec...de la semoule assez grosse, sans levain: ça cuit vite, et c'est bon. Plus à l'ouest c'est de la farine + ou - grosse avec du levain; la levure chimique fonctionne aussi.
Il s'agit du thé vert de Chine: Tchaé, ou tchaï.
Plus le chiffre indiqué sur l'étiquette est élevé, plus ce sont les feuilles du haut de la plante, et plus il est de qualité.
Le thé noir (ou rouge, ne pas confondre avec le Rooibos) a disparu du monde touareg (sud algérien), mais on en trouve encore en Tunisie, en Libye...
Avoir du temps devant soi, tout son temps...puis...
...remplir deux petits verres 1/2 de thé vert.
Faire bouillir environ 10 minutes dans 200-250ml d'eau dans la première théière.
Préparer 4 petits verres de sucre dans la deuxième théière.
Mélanger par allers-retours d'une théière à l'autre
en levant haut jusqu'à ce que cela mousse bien.
Servir le premier thé, fort et amer comme la vie !
On ne peut le refuser que pour raisons de santé !
Remplir à nouveau la première théière de 200-250 ml d'eau (en conservant le thé déjà utilisé)
Faire bouillir environ 10 minutes.
Ajouter quelques feuilles de menthe fraîche ou de "taharadjeli" (armoise du Sahara),
voire des clous de girofle, de la lavande, ou du poivre !
Continuer à faire bouillir 2 minutes.
Ajouter deux verres de sucre dans la deuxième théière.
Bien mélanger pour faire mousser.
Servir le deuxième thé, doux et sucré comme l'amour!
Remplir à nouveau la théière de 200-250 ml d'eau (en conservant toujours le thé).
Faire bouillir environ 5 minutes.
Préparer deux verres de sucre dans la deuxième théière.
Mélanger pour faire mousser.
Servir le troisième thé, suave comme la mort...
Prendre le troisième thé est faire preuve de politesse, le quatrième de gourmandise !
Si on vous sert les cinq et sixièmes, c'est qu'on se moque de vous ! on vous signifie sans ménagement que vous vous incrustez !
Vous trouverez ci-dessous quelques sites d'informations sanitaires pour votre voyage,
de larges extraits du BEH (bulletin épidémiologique hebdomadaire (France), pour le voyage en milieu tropical, mais pas uniquement,
sur le site du ministère des affaires étrangères,
celui de l'institut Pasteur de Paris,
ou celui de l'institut Pasteur de Lille.
C'est un autre sujet délicat: chacun a ses limites, ses phobies... Vous avez les deux extrêmes, le "tout sécuritaire" à l'américaine, c'est la caricature Mickaël Jackson dans sa bulle stérile, et vous avez le "baba cool" qui revient complètement délabré en europe après un voyage en Inde ou en Afrique pendant lequel il n'a pris AUCUNE précaution! Pour ma part, je me place entre les deux, c'est à dire que j'essaye d'éviter les plus gros coups durs, et j'accepte les petits désordres gênants mais non invalidants, sans séquelles...le meilleur exemple en est la tourista "banale", maladie spectaculaire et brève qui vous gâche deux ou trois jours de voyage si on ne la traite pas, mais pas vraiment dangereuse, chez un individu en bonne santé! par contre une amibiase qui "traine" est potentiellement dangereuse et peut laisser de graves séquelles si on ne la traite pas...
C'est la prévention des maladies à bactéries comme la diarrhée des voyageurs , des maladies à virus comme l'hépatite A, des maladies à parasites protozoaires comme l'amibiase...
- Se laver souvent les mains, avant les repas et toute manipulation d'aliments, après passage aux toilettes.
- Boire au moins 2 litres d'eau (de bonne qualité) par jour et ne consommer que de l'eau en bouteille capsulée (bouteille ouverte devant soi) ou rendue potable (filtre portatif, produit désinfectant, ébullition 5 minutes à gros bouillons). Les glaçons et glaces doivent être évités. Le lait doit être pasteurisé ou bouilli.
- Éviter les crudités et les fruits sans enveloppe , peler les autres fruits et légumes avant de les consommer.
- Eviter les coquillages, les plats réchauffés. Bien cuire les viandes , les crustacés et les poissons d'eau douce.
- Se renseigner localement sur les risques de toxicité des poissons de mer (ciguatera).
Le cas particulier de la diarrhée du voyageur
Elle est très fréquente (son taux d'attaque pouvant dépasser les 50% dans certaines études).
Il s'agit généralement d'un épisode diarrhéique aigu bénin, spontanément résolutif en un à trois jours , mais qui peut être particulièrement inconfortable en voyage.
Secondaire à une contamination d'origine plus souvent alimentaire qu'hydrique, la diarrhée du voyageur ou tourista est due en majorité à des infections ou toxi-infections bactériennes (Escherichia coli entérotoxinogène venant en tête des germes causals).
C'est en séjournant dans les pays à faible niveau d'hygiène que les voyageurs en provenance de pays industrialisés sont le plus exposés au risque de diarrhée (changement de flore intestinale).
L'incidence est influencée par la saison, la pathologie pré-existante du voyageur et son comportement alimentaire. La prudence recommande d'éviter l'ingestion d'aliments et de boissons à risque (crudités ou aliments cuits consommés froids, même conservés au réfrigérateur , eau locale non embouteillée et glaçons). Il n'y a pas encore de vaccination disponible. La chimioprophylaxie est déconseillée, à l'exception de situations particulières excluant impérativement toute indisposition.
Les formes légères peuvent être atténuées et écourtées par la prise de lopéramide (Immodium®) ou d'acétorphan (Tiorphan®). Une antibiothérapie n'est indiquée que dans les formes moyennes ou sévères , fébriles, ou, éventuellement, quand la diarrhée est particulièrement gênante, au cours d'un déplacement par exemple. La préférence doit alors être donnée à une fluoroquinolone, en traitement bref de 1 à 3 jours, en 2 prises quotidiennes (genre norfloxacine(Noroxine®), ou en une prise unique initiale à double dose(genre pefloxacine(Peflocet®).
Pour éviter ou corriger la déshydratation, particulièrement à craindre pour les jeunes enfants et les personnes âgées, il est important de boire abondamment et, si la diarrhée est profuse, d'utiliser des sels de réhydratation orale (sachets ou comprimés à diluer) (type OMS ; peut être faite soi-même : 6 C. à café rases de sucre+ ½ C. à café de sels dans un litre d'eau potable).
Dans les formes plus sévères, fébriles ou avec selles glairo-sanglantes, ou prolongées au-delà de 48 heures, le lopéramide (Immodium®) est dangereux et une consultation médicale est recommandée.
En cas de diarrhées dans un groupe de voyageurs, il est indispensable, pour empêcher l'extension d'une " épidémie de gastro-entérites ", de renforcer les mesures d'hygiène (surtout le lavage des mains, mais aussi éventuellement le lavage des boutons ou poignées de portes et des surfaces potentiellement contaminées). En effet, si les premiers cas sont dus à une intoxication d'origine alimentaire, les suivants sont, en revanche, souvent des cas secondaires attribuables à une dissémination manuportée des germes.
C'est la prévention des myiases, larbish, anguillulose, ankylostomoses, infections cutanées...
- Éviter de laisser sécher le linge à l'extérieur ou sur le sol (risque de myiase).
- Ne pas marcher pieds nus sur les plages et ne pas s'allonger à même le sable (risque de larbish).
- Porter des chaussures fermées sur les sols boueux ou humides (anguilluloses,ankylostomose).
- Ne pas marcher ou se baigner dans les eaux douces surtout stagnantes (bilharzioses).
-Ne pas se baigner n'importe où car l'eau est un excellent véhicule de micro-organismes et en n'oubliant pas qu'une eau limpide n'est pas obligatoirement une eau propre.
- Ne pas caresser les animaux (hydatidose, rage...existent dès le Maghreb).
- S'adapter progressivement à l'altitude.
- Respecter une hygiène corporelle simple qui protégera efficacement contre de nombreux ennuis cutanés.
Composition de la trousse:
Demander à votre médecin un certificat médical:
-si le traitement que vous suivez actuellement comprend des médicaments contenant de l'opium ou dérivés,
-si vous transportez avec vous des seringues et aiguilles pour raison médicale.
Le paludisme peut être mortel ! (4 espèces, une seule est très dangereuse: Plasmodium falciparum)
Sans piqûre d' anophèles, pas de paludisme: la lutte contre les moustiques est donc la première ligne de défense dans la prévention du paludisme. Les anophèles piquent habituellement entre le coucher et le lever du soleil: c'est pendant cette période que la protection doit être maximale.
-Porter des vêtements longs le soir, dormir dans des pièces dont les ouvertures (fenêtres, portes) sont protégées par des grillages , moustiquaires en bon état, éviter de sortir la nuit, même un court moment, sans protection anti-moustiques et a fortiori de dormir la nuit à la belle étoile sans moustiquaire sont des mesures capitales pour réduire l'exposition aux piqûres mais, malgré tout, insuffisantes, à elles seules, pour la prévention du paludisme.
-Utiliser des insecticides le soir dans les chambres: diffuseur électrique avec tablettes ou flacon de liquide (penser au kit d'adaptation de prises de courant) ou bombe insecticide. A l'extérieur ou dans une pièce aérée, on peut utiliser des tortillons fumigènes. Le fait d'utiliser la climatisation, qui réduit l'agressivité des moustiques, mais ne les empêche pas de piquer, ne doit pas dispenser d'utiliser des insecticides.
-Dormir sous une moustiquaire imprégnée de pyréthrinoïdes (deltaméthrine ou perméthrine). La moustiquaire imprégnée d'insecticide assure la meilleure protection contre les piqûres de moustiques nocturnes. Elle doit être en bon état (pas de déchirure) et utilisée correctement (soit bordée sous le matelas, soit touchant le sol). On peut se procurer des moustiquaires déjà imprégnées en pharmacie ou les imprégner soi-même avec des kits d'imprégnation disponibles en pharmacie. La rémanence du produit est de 6 mois.
-Les vêtements ainsi que les toiles de tente peuvent être imprégnés par pulvérisation (spray) ou par trempage (l'insecticide utilisé doit alors être la perméthrine). On peut se procurer en pharmacie des flacons vaporisateurs de perméthrine. La pulvérisation se fait sur les parties externes des vêtements.
-Utiliser des répulsifs (insectifuges ou répellents) sur les parties découvertes du corps. Ceux qui contiennent de l' éthylhexanediol (E.H.D.), du diéthyltoluamide (D.E.E.T), du diméthylphtalate (D.M.P) ou du N-butyl-N-acétyl-3-éthylaminopropionate (35/35) ont prouvé leur efficacité. L'efficacité anti-anophélienne dépend de la concentration du principe actif contenu dans le produit commercialisé : D.E.E.T. entre 35 et 50% , D.M.P à 40% , E.H.D. entre 30 et 50% , 35/35 à 20%. L' éthylhexanediol est plus spécialement efficace contre l' anophèle. Dans une même marque de produits, la concentration en principe actif varie selon la présentation: lotion, crème, spray ou stick.
-L'application du produit doit se faire dès le coucher du soleil sur toutes les parties découvertes du corps, visage compris, ainsi que sur les parties pouvant se trouver découvertes à l'occasion de mouvements. La durée de la protection varie de 2 à 5 heures: elle dépend de la concentration du produit et de la température extérieure. Les produits seront renouvelés plus fréquemment en fonction de la transpiration ou des bains et des douches.
-Ces produits peuvent être toxiques s'ils sont ingérés: éviter tout contact avec les muqueuses buccales ou oculaires. Pour les jeunes enfants, on préférera utiliser un répulsif à base d'éthylhexanediol à 30%. La pulvérisation de répulsif sur les vêtements est possible mais de courte efficacité (2 heures) car le produit est volatil et photolabile.
-Les répulsifs cutanés sont contre-indiqués pour les femmes enceintes.
Prophylaxie et Traitement du paludisme déclaré: voir l'état annuel de l'art en la matière
à la page du BEH (bulletin épidémiologique hebdomadaire (France),
et les pages de l'OMS.
-L'usage adéquat de préservatifs est la seule prévention efficace (en dehors de l'abstinence sexuelle !) pour tout rapport sexuel jugé à risque. Les emporter SUR SOI !
Les transfusions sanguines représentent un risque majeur dans la plupart des pays aux structures sanitaires insuffisantes (hépatite B, hépatite C, V.I.H...). L'absence de banques de sang, de contrôles et de disponibilité sur place de tests rapides de dépistage accroissent ces risques.
Les soins médicaux avec effractions trans-cutanée ou muqueuse : injections IV, IM, SC, incision, endoscopie , présentent, dans les mêmes conditions, les mêmes risques. Refuser toute procédure sans matériel neuf à usage unique (aiguilles, seringues) ou sans stérilisation appropriée. Se munir si besoin avant le départ de petit matériel.
-Il faut se protéger du soleil (chapeau, vêtements, crèmes écrans si nécessaire), éviter le coup de chaleur à l'occasion de déplacements trop longs en pays très chauds, en particulier en voiture, en prévoyant de boire de l'eau ou des solutés de réhydratation en cas de besoin.
-L'habillement doit être léger, lavable aisément, perméable (coton et tissus non synthétiques).
Le danger principal des voyages est constitué par les accidents, en particulier les accidents de la circulation!
Première chose, hormis en rallye, ne roulez pas inutilement trop vite pour épater les copains (et copines!): vous êtes loin de l'europe et de ses centres de soins intensifs!
Mais il peut être très utile de prendre un contrat d'assistance ainsi qu'une assurance avant le départ.
Les accidents (de la circulation, ou non) représentent 30% des causes de rapatriement sanitaire. La prudence s'impose donc du fait notamment de l'état des routes et des véhicules ainsi que du non-respect fréquent des règles de circulation.
Le port du casque est indispensable en deux-roues, bien entendu, et j'ajouterais que les bottes de TT aussi.
Les autres protections, coudières, genouillères sont utiles, à vous de voir, et le plastron est à réserver à la compétition, sauf si vous avez décidé de ne pas lâcher le navigateur de la bande d'une semelle quitte à recevoir toutes les pierres projetées par sa roue arrière!
Si vous avez le moindre doute concernant des symptomes inhabituels, n'hésitez pas à consulter votre médecin.
Il existe également dans chaque grande ville universitaire un service hospitalier spécialisé en maladies exotiques (médecine "tropicale" ou emporiatrie), généralement rattaché à un service de parasitologie: il est possible d'y obtenir un rendez-vous pour une consultation externe.
Bon, et finalement, si on restait chez nous à regarder Ushuaïa à la télé?...
-Pensez à emmener une paire de chaussures de marche, un couvre-chef, un pantalon léger et un haut avec des manches (soleil!), et surtout un sac à dos moyen: on ne va pas loin avec 15 kgs à bout de bras, et comme ces 15 kgs peuvent être l'eau et la bouffe...
C'est le seul moyen de s'en sortir si la moto est immobilisée, ou si vous êtres blessé sans être gêné pour la marche (une chance!).
-Point de non-retour : cette notion bien connue des aviateurs est à garder dans un coin de votre tête: valable pour le rayon d'action de la moto, pour la bouffe, et surtout pour l'eau (n'oubliez pas que vous prendrez au moins 5 fois plus de temps à pied qu'à moto pour parcourir la même distance).
-Partez au moins à trois, quatre c'est mieux, pour chercher du secours en minimisant les risques.
-Emmenez deux GPS et des fusibles de rechange: c'est surprenant comme on peut devenir dépendant de ces "gadgets" électroniques! Au demeurant, ils ont révolutionné le raid en terrain inconnu.
Certains guides ne s'y trompent pas qui détestent le GPS: ils ont en partie tort; un guide local par exemple vous apportera en principe une plus grande sécurité et la richesse des contacts humains (le sien et ceux de ses concitoyens), la barrière de la langue étant parfois un obstacle majeur aux échanges d'idées...
Les alcools posent un problème en pays musulman
-Si vous emmenez du pastis pour l'apéro, planquez le bien à toute autorité: officiellement, ils n'aiment pas l'alcool au Maghreb, et en Libye je vous déconseille même fortement de jouer avec ça. Officieusement, il arrive qu'on vous demande si vous n'avez pas un peu de whiskey, sous le manteau...Un peu comme les rideaux des bars et restaurants, à moitié baissés les jours de ramadan!
Les armes
-A part votre couteau de table, pas d'armes, c'est toujours inutile: mieux vaut avoir du nez et passer son chemin ou s'éclipser quand une situation est louche. Sinon: parlementer, négocier, « acheter » ou...fuir!
Mais honnêtement, ce sont des situations rarissimes dans les pays du Maghreb, tout comme en Europe.
Les sites des ministères des affaires étrangères sont une bonne source: ici au Ministère francais ou ici , et aux USA.
Tenue vestimentaire:
Pour les femmes: couvrez vous le buste et les cuisses, c'est de la courtoisie, et vous serez moins ennuyée par les « admirateurs »! Même les hommes, évitons les shorts courts en ville (restaurant, lieux publics...): les musulmans sont pudibonds; j'ai eu des problèmes avec ça!
Après tout, si ces contraintes propres aux pays visités ne nous conviennent pas, nous pouvons rester en Europe...
Voici ce qu'il faudrait emporter en raid désertique autonome...à titre indicatif bien sûr: je n'ai jamais rencontré deux motards qui emportaient la même chose! Ce que nous emportons réellement s'en rapproche, à peu de choses près (trousse médicale moins complète?...)
Et tout ce que j'ai pu oublier !
- de l'eau minérale en bouteille capsulée ;
- à défaut traiter l'eau par filtration, ébullition, désinfection chimique , ou ultra-filtration .